Le Bon Marché

Le Bon Marché Rive Gauche est le premier grand magasin du monde toujours en activité.

En 1852, étant parvenu à mettre de côté, avec son épouse, la somme de 50 000 F (environ I million de francs d'aujourd'hui), Aristide Boucicaut vient partager avec Paul Videau la co-propriété du Bon Marché, un magasin de la rive gauche qui, à l'époque, employait douze personnes, comptait quatre rayons et réalisait un chiffre d'affaires d'environ 450 000 francs. 

Dans un Paris où se font sentir plus qu'ailleurs les premiers frissons de la croissance industrielle - l'épargne des ménages passe de 62 millions de francs en 1835 à 358 millions en 1847 -, il ouvre la révolution commerciale en pratiquant une politique de bas prix, en vendant des articles très bon marché et à prix fixes affichés, en instaurant l'envoi franco de port et la vente par correspondance, en organisant aussi des expositions temporaires, des périodes de soldes et d'occasions. Dans les galeries spacieuses qui se trouvent à l'angle des rues du Bac et de l'Université, il a enfin l'idée originale d'installer un âne qui promenait les enfants des clientes…

Paul Videau, effrayé par les innovations de son associé, demande à sortir de l'affaire. Le 31 janvier 1863, c'est chose faite. C'est le Mortagnais Henry-François Maillard qui prête à Aristide Boucicaut le million et demi de francs dont il a besoin pour poursuivre seul sa révolution commerciale.

Ce même Maillard, né à Mortagne le 28 octobre 1819, est un pâtissier devenu millionnaire à New York après avoir croisé la route de l'Américain Stewart qui, achetant ses marchandises aux enchères et les revendant en gros à des commerçants isolés de New York ou de la campagne venus en ville pour se réapprovisionner, avait amassé assez de bénéfices pour faire bâtir en 1846 le premier magasin à plusieurs étages spécialement conçu pour la vente à grande échelle.

À cet égard, s'il fallait choisir une date anniversaire, c'est moins 1852 que 1869 qu'il faudrait retenir. C'est le 9 septembre 1869, en effet, qu'un petit groupe d'hommes et une femme assistent à la pose d'une première pierre, à quelques pas de la limite entre les VIe et VIIe arrondissements de Paris. Cette première pierre, c'était celle du magasin dont Aristide Boucicaut affirmait que c'était alors " le seul édifice spécialement construit et entièrement affecté à l'usage d'un grand commerce des nouveautés ".Comme architecte, il avait choisi L.A. Boileau et comme ingénieur Gustave Eiffel, deux pionniers de l'utilisation fonctionnelle du fer et du verre en architecture. Le fer pour rendre possible l'installation de larges baies vitrées. Le verre pour permettre à la lumière naturelle d'entrer à flots. En 1887, lorsque la construction fut achevée, le bâtiment occupait une superficie au sol de 52 800 m2. Mort en 1877, Aristide Boucicaut n'avait pas vécu assez longtemps pour voir le couronnement de son oeuvre.  Il laissait toutefois à sa veuve une entreprise de 1 788 employés, un chiffre fabuleux pour l'époque, et dont le chiffre d'affaires atteignait 72 millions de Francs, 160 fois plus qu'en 1852 ! Un succès qu'immortalisera Zola dans Au Bonheur des Dames, un " poème de l'activité moderne ", un hymne à un siècle qui fut autant que le nôtre " un siècle d'action et de conquête ".

ENGLISH 

Bon Marche Rive Gauche is the first major department store in the world still in business today.

In 1852, having managed to set aside, with his wife, the sum of 50,000 F (about 1 million francs today), Aristide Boucicaut came to share with Paul Videau the co-ownership of Bon Marché, a store de la rive gauche which, at the time, employed twelve people, had four departments and achieved a turnover of approximately 450,000 francs. 

In a Paris where the first thrills of industrial growth were felt more than elsewhere - household savings rose from 62 million francs in 1835 to 358 million in 1847 - he opened the commercial revolution by practicing a policy of low prices, by selling items at very low prices and at fixed prices displayed, by introducing postage-free shipping and mail order sales, by also organizing temporary exhibitions, sales periods and second-hand sales. In the spacious galleries at the corner of rue du Bac and rue de l'Université, he finally had the original idea of setting up a donkey that would walk the clients' children...

Paul Videau, frightened by his partner's innovations, asks to get out of the business. On January 31, 1863, it was done. It was the Mortagnais Henry-François Maillard who lent Aristide Boucicaut the million and a half francs he needed to pursue his commercial revolution on his own.

This same Maillard, born in Mortagne on October 28, 1819, was a pastry chef who became a millionaire in New York after having crossed paths with the American Stewart who, buying his goods at auction and reselling them wholesale to isolated merchants in New York or from the countryside who had come to town to restock, had amassed enough profits to build the first multi-story store specially designed for large-scale sales in 1846.

In this respect, if it were necessary to choose an anniversary date, it is less 1852 than 1869 that should be retained. It was on September 9, 1869, in fact, that a small group of men and a woman attended the laying of the first stone, a few steps from the boundary between the 6th and 7th arrondissements of Paris. This first stone was that of the store which Aristide Boucicaut said was then "the only building specially built and entirely assigned to the use of a large trade in novelties".As an architect, he had chosen LA Boileau and as an engineer Gustave Eiffel, two pioneers in the functional use of iron and glass in architecture. Iron to make possible the installation of large bay windows. Glass to allow natural light to flood in. In 1887, when construction was completed, the building occupied a floor area of 52,800 m2. Aristide Boucicaut, who died in 1877, had not lived long enough to see his crowning glory. However, he left his widow a company with 1,788 employees, a fabulous figure for the time, and whose turnover reached 72 million. Francs, 160 times more than in 1852! A success that Zola will immortalize in Au Bonheur des Dames, a "poem of modern activity", a hymn to a century which was as much as ours "a century of action and conquest”.


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